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En direct avec Wanda Nowicka

Militante laïque et féministe 

Ancienne vice-Président de  la Diète polonaise (Sejm)

 

 

     La Libre Pensée : Pourquoi vous engagez-vous dans le combat pour l'Etat laïque ?

 

Wanda Nowicka : Sans trop exagérer, je peux admettre que l'Église catholique m'a fait « sortir dans la rue », m'a poussée à participer activement dans l'action publique. Lorsque, en 1989, la Pologne a commencé la période de la transformation du régime et est entrée dans le chemin vers la démocratie, je n'aurais jamais imaginé que l'Église en profiterait pour influencer la vie politique du nouveau régime, construire un puissant empire économique soutenu par les fonds publics et pour faire en sorte que la Pologne devienne le leader conservateur de l'Europe qui promeut l'intégrisme religieux comme pierre angulaire de la politique de l'État. 

 

En 1990, les autorités polonaises, sous la pression de l'Église, ont décidé d'introduire la religion comme matière dans les écoles. Pour protester contre cette évidente violation du principe de Séparation de l'Église et de l'État, avec quelques personnes qui partageaient les mêmes idées, nous avons décidé de fonder une association NEUTRUM, en faveur de l'État idéologiquement neutre. Lorsque, toujours sous la pression de l'Église, le gouvernement a commencé le travail sur le projet de l'interdiction de l'avortement, et, au bout de trois ans de combat, a fini par adopter une loi répressive, j'ai lutté contre la restauration de « l'enfer des femmes ». J'ai ensuite cofondé la Fédération des Femmes et de la Planification Familiale qui lutte pour les droits reproductifs des femmes. J'étais en tête de la Fédération pendant 20 ans (1991-2011), jusqu'à ce que je sois élue au parlement polonais (le Sejm). En tant que députée et vice-présidente du Sejm, j'ai entrepris de nombreuses initiatives en faveur de l'État laïque. J'étais la première Elue à organiser dans le Sejm plusieurs conférences avec des organisations laïques, dont quelques-unes avec la participation de mes amis français de la Libre Pensée, traitant de divers aspects de la violation des principes de laïcité en Pologne et dans le monde. D'ailleurs, il y a 20 ans, sous le couvert de la nuit et contrairement à la loi, quelqu'un a suspendu une croix dans le Sejm et jusqu'à aujourd'hui personne n'a eu le courage de l'enlever. 

 

En tant que Vice-présidente du Sejm, j'ai fondé le prix de « Bougeoir en Cristal » pour tous ceux qui mènent un combat actif en faveur de la laïcité. Ce prix a entre autre été attribué aux lycéens pour avoir organisé les manifestations contre la pendaison de la croix dans une école laïque. Le Président de l'Université de Bydgoszcz a également reçu ce prix pour avoir enlevé la croix de la salle universitaire du Sénat. Maintenant j'étudie la philosophie et bioéthique a la Sorbonne. 

 

      LP : En Pologne, une «réforme» scolaire vient d’être mise en place. En quoi elle consiste et comment elle a été perçue par les enseignants et les laïques?

 

WN : La réforme de l'éducation ou plutôt la « déforme », appelée ainsi par ses opposants, qui est en vigueur depuis le mois de septembre à l'école, est à l'origine de nombreuses protestations sociales. Le mouvement civique « Les parents contre la réforme de l'éducation » avec l'Union des Enseignants Polonais ont pris l'initiative d'organiser un référendum sur cette question. Malgré près d'un million de signatures recueillies, cette motion civile a été rejetée par le parti au pouvoir conservateur Droit et Justice (PiS). 

 

La « déforme », actuellement appliquée par le gouvernement et contre laquelle la mobilisation est organisée par les enseignants et les parents, est critiquée pour au moins deux raisons. Elles se reflètent parfaitement par les slogans utilisés pendant les manifestations : « NON pour le chaos à l'école », « Oui pour l 'éducation ! Non pour l'endoctrinement ! », « Nous voulons de l'éducation du XXIème siècle ! ». La réforme vise à modifier la structure du système de l'éducation de celui à trois niveaux à deux niveaux. Le collège est supprimé, la durée de l'école primaire est restaurée à 8 ans, 4 ans pour le lycée. Ces changements n'ont pratiquement aucune valeur substantielle, on ne sait pas comment ils amélioreraient le niveau d'éducation. En revanche, la réforme a provoqué un énorme chaos, entraîné des coûts considérables et des licenciements chez les enseignants.

 

Ce qui a sans doute provoqué les changements à l'école, et ce qu'on voit d'ailleurs au bout de quelques semaines après l'entrée en vigueur de la réforme, c'était la volonté de retourner à l'enseignement autoritaire, la propagation des « idées justes » plutôt que de favoriser la pensée autonome. On veut façonner les jeunes Polonaises et Polonais à devenir des citoyens qui obéissent à la volonté du régime et de l'Église en abolissant le restant de l'éducation sexuelle et en la remplaçant par l'enseignement de la doctrine de l'Église en matière de la sexualité et de la reproduction. Bref, au lieu de construire une école moderne, ouverte et pluraliste, on est en train de créer une école enfermée où il n'y aura pas de place pour les idées différentes de celles transmis pendant les cours, et où les personnes de nationalités ou d’origines différentes, de plus en plus nombreuses en Pologne, se sentiront rejetées. On peut seulement compter sur les parents et les enseignants pour qu'ils continuent à protester et stigmatiser toute manifestation d'intolérance ou discrimination.

 

     LP : Les droits des femmes semblent particulièrement remis en cause aussi. Comment ?

 

WN : Bien que la lutte pour les droits de femmes ne finisse jamais, non seulement en Pologne, la situation dans notre pays est particulièrement difficile en ce moment. Il existe au moins deux dangereuses tentatives soutenues par l'Église qui visent à exacerber la législation sur l'avortement, déjà très restrictive. Les deux ont pour l'objectif d'interdire l'interruption de grossesse lorsque le fœtus est gravement endommagé. La première est une initiative populaire, la seconde est un recours constitutionnel. Les milieux pro-choice appelés « Sauvons les femmes 2017 » ont à nouveau lancé une initiative populaire en faveur de la libéralisation de l'avortement, l'introduction de l'éducation sexuelle et de la contraception. Son but n'est pas pour autant de changer la loi en termes réels, ce qui serait impossible à faire aujourd'hui, mais de bloquer les tentatives des fondamentalistes. 

 

L'année dernière, nous avons réussi à empêcher l'adoption de l'interdiction totale de l'avortement, on verra comment la situation va évoluer cette année. Je crains que le Tribunal Constitutionnel, qui est désormais sous l'influence des autorités, ne finisse par juger l'avortement inconstitutionnel. Ainsi, on priverait les femmes de ce qui reste aujourd'hui de leurs droits de reproduction. Mais, comme le disent les féministes polonaises, « on ne met pas les parapluies de côté », le parapluie étant le symbole de la Grève Nationale des Femmes (Octobre  2016) dont l'action a empêché de nouvelles répressions. 

 

La lutta continua!

Présentation des intervenants et du colloque

En direct avec Francisco Delgado Ruiz
Ancien président de l’association espagnole EUROPA LAICA

 

Bonjour, pourriez-vous vous présenter ?


Je suis né en 1949, dans la ville d'Albacete (Espagne), je suis actuellement à la retraite, ma vie professionnelle s'est développée, d'abord dans l'industrie des arts graphiques et, plus tard, dans une institution financière. Je suis un enseignant et un psychologue industriel, ainsi qu'un diplôme en santé au travail et en ressources humaines. J'ai été député du district d'Albacete lors des premières élections démocratiques, après le régime de Franco (en 1977) par le PSOE et sénateur en 1979 et jusqu'en 1982, jusqu’à ce que je retourne à mon travail. De 1991 à 1995, j'étais maire adjoint de la ville d'Albacete. En 1997, j'ai démissionné du Parti socialiste, où j'étais actif depuis 1974. Après cela, je n'avais aucune affiliation politique. En tant que militant syndical, j'ai occupé pendant plus de 30 ans diverses responsabilités syndicales à l'UGT (1975-2005). J'ai été président de la Confédération espagnole des parents d'élèves-CEAPA, entre 1992 et 1997. Pendant 15 ans, j'ai été membre du Conseil des écoles publiques. Et depuis mars 2008, jusqu'en octobre 2017, j'ai présidé l'Association Europa Laica. J'ai publié plusieurs livres, dont trois dans le domaine de l'éducation: "L'école publique menacée" (1997-Ed Popular), "Vers l'école laïque" (2006-Ed Labyrinth) et "La Croix dans la classe" ( 2015-Ed AKAL).

 

Présentes-nous l'Association Europa Laica:


Europa Laica a été fondée en 2001, c’est une association espagnole d'activisme laïque, à but non lucratif, qui ne fonctionne qu'avec les cotisations de ses membres, de sorte que nous ne recevons pas de subventions de l'Etat, ou privées. Actuellement, nous nous approchons des 1500 membres et nous nous organisons dans des groupes de travail et d’activisme social, dans diverses régions de l'État espagnol, en plus d'avoir des partenaires et des supporters dans plusieurs pays d'Amérique latine et en Europe. Notre organe officiel de diffusion est: www.laicismo.org qui publie chaque jour un bulletin avec des nouvelles liées à la liberté de conscience et à la laïcité et qui arrive à plus de 5000 mails du monde entier.

Dans notre Charte Programmatique, vous pouvez lire que l'objectif principal de l'association est de parvenir à la laïcité de l'Etat et de ses institutions, compris comme un ensemble approprié pour le plein épanouissement de la liberté de conscience des conditions juridico-politiques et socio-économiques, comme l'un des Droits de l'homme et en cohérence avec les autres droits de la Déclaration, en particulier ceux liés à la liberté, à l'égalité et à la non-discrimination. Cela implique l'égalité des droits et des devoirs de tous les citoyens indépendamment des croyances et convictions personnelles, et l'absence de tout privilège ou discrimination, en tant que principes fondamentaux de l'État de droit démocratique, ainsi que l'indépendance de cet État vis-à-vis d'entités particulières, qu'ils aient ou non un caractère religieux. En ce sens, l'Association s'inscrit dans la laïcité comme un mouvement politique et social visant à réaliser cette laïcité dans le cadre global de la lutte pour les Droits de l'Homme.

Nous favorisons la construction de l'État laïque, c'est-à-dire une séparation totale de l'État et des religions et la défense radicale de la liberté de pensée et de conscience.


Nous organisons des journées de travail annuelles laïques de nature étatique, elles sont également organisées ponctuellement dans différents territoires. Nous avons un plan de formation avec l'édition de livres et de cahiers de formation, ainsi que des cours de formation propres tout au long de l'année et des cours d'été en collaboration avec diverses universités. Nous participons à diverses plates-formes d'activisme social et dirigeons (avec plus de 80 organisations sociales, syndicales et politiques) une campagne permanente intitulée: "Pour une école publique et laïque / Religion en dehors de l'école", établie il y a plus de deux décennies, avant la fondation d'Europa Laica. Campagne dont j'étais l'un de ses promoteurs les plus actifs, quand j'étais président de la CEAPA.

Nous avons élaboré un projet de «Loi organique de la liberté de conscience» (2008), que nous essayons de discuter au Parlement espagnol (jusqu'ici infructueux), afin de surmonter les confessions actuelles et historiques de l'État espagnol et de mettre fin aux énormes privilèges symboliques, politiques, tributaires, économiques ... dont jouis l'Église catholique et (encore) dans une moindre mesure, par d'autres corporations religieuses. Pour cela, nous demandons l'abrogation des accords concordataires qui lie l'État espagnol au Saint-Siège de 1979 et d'autres accords signés en 1992 avec les églises évangélique, musulmane et juive.

En 2012, l'Union européenne a reçu la «Charte européenne pour la laïcité et la liberté de conscience», préparée par notre organisation et dans laquelle nous étions accompagnés par David Gozlan de l'AILP et Libre Pensée.


Le 9 décembre de chaque année, nous célébrons la "Journée internationale de la laïcité et la liberté de conscience", en commémoration de la journée qui a été approuvée (en 1931) la Constitution laïque de la Deuxième République espagnole et qui coïncide avec l'approbation de la loi Séparation française de l'État de religion (en 1905).

 

Vous étiez présent au 7ème Congrès de l'AILP à Paris en septembre 2017.
Quelle est votre opinion?


J'étais en représentation d'Europe Laica, avec deux collègues du conseil d'administration (Obdulia et Raquel). Nous avons participé avec deux documents, ainsi que dans les débats. J'ai trouvé un congrès avec des documents très importants et des points de vue différents. La présence des organisations et des personnes était extraordinaire.

Il a été démontré, au Congrès, par plusieurs intervenants, la situation préoccupante que connaît la laïcité dans presque tout le monde, conséquence de la montée politique des corporations religieuses, de la pensée exclusive et des groupes xénophobes et fascistes, ce qui représente un très grave danger pour les droits civils. Par conséquent, il faut être plus actif que jamais.

 

 Vous êtes membre du Conseil International de l'AILP Comment voyez-vous votre action?


Le AILP est une plate-forme pour les organisations du monde entier qui a été récemment créée (Oslo 2011), formée par de nombreuses entités diverses dans les projets politiques et dans leur taille, le chemin et la tradition historique du Congrès mondial tenu à 1904 à Rome. Donc nous sommes face à une nouvelle entité, dans laquelle nous avons participé, entités régionales et nationales avec peu de ressources financières et humaines, ainsi que des personnes et des approches très différentes, composées de laïcs, athées, libres penseurs, francs-maçons, ... et des humanistes. Et cela est d'une énorme complexité. Bien que dans la plupart des objectifs, nous coïncidons.

Comme, par exemple, le droit à la liberté de conscience, la séparation totale de l'Etat, des religions; que ceux-ci n'obtiennent pas de privilèges, ni ne sont financés avec des fonds publics, directement ou indirectement; que les ressources et le patrimoine des religions soient transparents, comme ceux de toute autre corporation ou entité privée; que la religion  n'est pas enseignée dans les écoles et que l'État ne finance pas les centres éducatifs dogmatiques, parmi lesquels les religieux. Et enfin, que la vérité sur les victimes de la religion soit révélée.

Aujourd'hui, bien avancés dans le XXIe siècle, on observe comment les religions - à travers le monde - continuent de réprimer et de persécuter les gens pour leurs idées de liberté de conscience. Les églises se sont adaptées aux nouveaux temps numériques, mais elles n'ont pas changé en termes de persécution de ceux qui n'acceptent pas leurs dogmes. Et cela arrive dans de nombreuses parties du monde. Inclus dans les environnements européens les plus proches.

Dans les pays avec une démocratie formelle, elles essaient d'influencer, dans les gouvernements et les parlements, afin que les lois civiles n’aillent pas à l'encontre de leurs dogmes et de leurs croyances, soient considérées comme un crime, ce qu'ils appellent le blasphème, la grossesse volontaire, afin que l'euthanasie ne soit pas acceptée, afin que les femmes ne jouissent pas des mêmes droits que les hommes, qu'elles soient endoctrinées dans les écoles, etc. etc. Et dans de nombreux cas, ils le font.

Ainsi, cette "plateforme internationale de libre pensée", malgré les difficultés de s'organiser et d'arriver, parfois à des accords de consensus, sert - précisément - d'INTERNATIONALE en faveur de la liberté, de la démocratie, des droits civils et des droits de l'homme, avant les organisations internationales et avant la société. En contrepoids

 

Quelle est la situation de la laïcité en Espagne?

L'Unité Catholique d'Espagne, remonte au III Concile de Tolède de l'an 589, avec l'abandon de l'arianisme par les rois goths. Il a été renforcé pendant la Reconquête et avec le pouvoir des Rois Catholiques au XVe siècle, se poursuit avec la création de l'Inquisition (qui durera jusqu'au milieu du XIXe siècle) pendant l'Empire de Charles I et Philippe II et, par la suite, avec colonisation et christianisation de l'Amérique.

En Espagne, arrive à peine la Réforme protestante, ni non plus les principes des Lumières. Avec le début du XIXe siècle a été approuvée une première Constitution libérale (1812), mais qui renforce le catholicisme indissoluble et éternel de la nation espagnole, interdisant tout autre culte.


Tout au long de ce turbulent XIXe siècle, les secteurs libéraux essaient d'établir la liberté de culte, soustraient le pouvoir de l'Église catholique romaine, il y a plusieurs confiscations de biens morts appartenant à l'Église catholique, qui reviennent à la noblesse, en particulier pour assainir les caisses de l'Etat déprimé et leurs dettes. Toutefois, conformément aux  Concordats de 1418, 1737 et 1753, le Concordat d’Isabel de 1851 et le Concordat franquiste de 1953 (base idéologique et politique des accords existants, 1979) est signé, où les privilèges historiques sont encore définis.


Il arrive un oasis séculariste avec la mise en place de la Seconde République espagnole en 1931, qui a cherché à établir un État laïque, la seule éducation laïque, la liberté de culte, qui a éliminé les privilèges symboliques, les impacts juridiques, politiques, fiscaux et économiques de tout entité religieuse. Ceci a été formellement établi avec l'approbation de la Constitution républicaine du 9 décembre 1931 (coïncidant avec la date de l'approbation de la "loi de séparation" de la République française du 9 septembre 1905. Le coup fasciste de 1936, termine le rêve des libertés et la laïcité de la République avec l'établissement de la dictature national-catholique pendant quatre décennies, avec l'aide du Vatican

Actuellement, malgré le fait que la Constitution espagnole de 1978 proclame (quoique délibérément, de façon ambiguë) la réalité de la "nature non-confessionnelle de l'Etat", presque 40 ans plus tard, avec une complicité totale des partis politiques qui ont tenu majorités jusqu'à aujourd'hui (dans le local, le territorial et l'état), le pouvoir de l'Église catholique en Espagne est énorme. Il a même augmenté dans certaines régions, de 1975 à aujourd'hui et ce, malgré l'énorme sécularisation de la société espagnole.

Voulez-vous dire quelque chose de plus aux lecteurs?

Oui Que l'avenir le plus immédiat de nos organisations va devoir être placé davantage dans des approches de résistance active, pour éviter de perdre les droits civils et que les corporations religieuses prennent moins de pouvoir politique, que dans la conquête de nouveaux droits.

 

Propos recueillis par José ARIAS

En direct avec Megan CRAWFORD
Présidente de la Scottish Secular Society 
 

 

1 Qu'est-ce que la Scottish Secular Society?

 

 

La Scottish Secular Society (SSS) a été créée en tant qu'organisation de campagne en 2013 par un groupe de parents locaux. Nous sommes passés de ce petit rassemblement à une société nationale à l'échelle de l'Écosse qui fait pression sur les questions de religion et d'État en Écosse. Aujourd'hui, nous travaillons en étroite collaboration avec un certain nombre d'organisations locales, nationales et de l'UE pour soutenir les droits de l'homme, l'éducation, et continuer à être une voix forte et prolifique pour le peuple. Nous sommes une organisation indépendante, à but non lucratif, dirigée par une équipe de bénévoles passionnés, avec des membres internationaux qui acceptent de soutenir les objectifs laïques : - Pour aider à créer un système éducatif écossais totalement laïque. - Protéger et maintenir les politiques et les pratiques en matière d'égalité et de droits de la personne. - Soutenir les parents et les enfants pendant leurs années scolaires. - Travailler en étroite collaboration avec les écoles écossaises pour amener l'éducation laïque dans la salle de classe. - Supprimer le privilège religieux et instaurer un pied d'égalité pour toutes les croyances et les non-croyances dans les affaires publiques et politiques. - Soutenir ceux qui en ont besoin dans la mesure du possible.

 

 

2 Quelle est la situation écossaise concernant la laïcité?

 

Beaucoup croient que l'Écosse est en transition. Le parlement et le gouvernement écossais sont dans une certaine mesure à la fois laïque, mais permettent des dispositions pour le privilège religieux, tout en restant membres du Royaume-Uni, dans lequel la Chambre des Lords existe. L'Ecosse a une église reconnue par l'état, l'église d'Ecosse. Le parlement écossais est ouvert avec une cérémonie religieuse officielle, localement appelée Kirking du Parlement. Cependant, un changement majeur dans le public a montré que la majorité des écossais ne s'identifient plus à aucune

 

Cependant, c'est dans le secteur de l'éducation que l'on trouve les privilèges religieux les plus forts conférés par l'État. Les écoles écossaises, non confessionnelles et confessionnelles, sont supervisées par 32 comités d'éducation des autorités locales. Tous les membres de ces 32 comités sont élus, à l'exception de 3 sièges (dans le cas de certaines des îles périphériques, il s'agit de 4 sièges). Les 32 Comités doivent conserver 3 sièges non élus pour les représentants religieux: 1 pour l'Église d'Écosse, 1 pour l'Église catholique et 1 pour tout autre représentant d'une religion dans la zone de l'autorité locale. Souvent, ce troisième siège va à un autre représentant de l'Église d'Écosse. Ces représentants religieux sont nommés par leurs propres églises, en dehors du public votant. Ils ont tous les droits de vote, ils sont autorisés à commenter toutes les questions concernant les étudiants, les enseignants, les budgets, les programmes et les écoles. Ce résultat est que toutes les écoles écossaises sont régies, en partie, par la doctrine religieuse. Le SSS a pétitionné pour enlever l'élément antidémocratique des 3 sièges, et les a ouverts à l'élection comme tous les sièges restants. Bien que cet effort ait abouti à ce que le gouvernement écossais reconnaisse publiquement qu'il s'agit là d'une question à traiter, toutes les motions formelles de changement ont été évaluées pour l'avenir.

 

En outre, toutes les écoles sont tenues par la loi écossaise de diriger deux cours de religion: l'observance religieuse (RO) et l'éducation religieuse et morale (RME). Les directives sur la façon d'enseigner ces deux cours sont vagues et vagues afin de permettre aux écoles autant d'espace pour interpréter leurs enseignements que possible. Les étudiants ont le droit de ne pas participer à ces deux cours, mais seulement avec le consentement de leurs parents. Le SSS a fait une pétition pour changer la loi de l'opt-out à l'opt-in, ce qui a abouti à la rédaction du gouvernement écossais pour s'assurer que les parents sont conscients de leurs droits de retirer leur enfant de l'observance religieuse à l'école. Actuellement, la Humanist Society Scotland fait pression pour que les droits de l'enfant soient reconnus dans cette décision.

 

 

3 Pouvez-vous présenter vos campagnes en cours?

 

Le 16 novembre 2016, Spencer Fildes (ancien président) a présenté une pétition au Parlement écossais au nom de la Scottish Secular Society, appelant le gouvernement écossais à supprimer l'anomalie constitutionnelle qui impose des nominations non élues à des comités d'éducation des autorités locales. Spencer Fildes et le professeur Braterman ont témoigné devant la commission des pétitions publiques, où les membres ont exprimé leur sympathie pour les préoccupations de cette société quant à la nature antidémocratique de tels postes au sein de l'appareil gouvernemental local et aux complications qui pourraient découler de cet arrangement. Après une correspondance répétée, et après avoir reçu des assurances du gouvernement écossais qu'il prêterait attention aux problèmes soulevés s'ils devaient être pertinents après la réorganisation en cours de l'éducation écossaise, le Comité a décidé le 29 juin 2017 de clore la pétition. Le Comité a également convenu de souligner les questions soulevées au Comité de l'éducation et des compétences, a remercié les pétitionnaires d'avoir attiré l'attention sur des questions importantes et a précisé que si l'action gouvernementale ne traitait pas des problèmes, il serait approprié de soulever de nouveau la question.

 

Nous discutons actuellement du lancement d'une nouvelle campagne avec d'autres organisations locales sur les questions relatives à la réglementation de l'observance religieuse dans les écoles non confessionnelles.

 

Que pensez-vous de l'appel international concernant les fonds publics ne doit plus servir à financer la religion?

 

 

En tant que société laïque, nous ne soutenons pas l'action des gouvernements soutenant financièrement les organisations religieuses. Les religions n'ont pas de position particulière qui justifie qu'un gouvernement leur accorde des privilèges financiers ou juridiques spéciaux qui ne sont pas étendus à tous les membres de la société. Nous plaidons pleinement et passionnément pour la séparation de la religion et du gouvernement. Liberté de religion, Liberté de religion, Égalité pour tous.

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